Quand Laurence Parisot croit au Père Noël

Publié le par Martin Gale




Laurence Parisot fait preuve d’une naïveté touchante. Alors que l’autorégulation du patronat en matière de rémunérations est un véritable fiasco, la patronne des patrons croit encore en son code de bonne conduite. Et Paris ne s’étant pas faite en un jour, la présidente du MEDEF demande du temps. Mais du temps pour quoi faire ? Le scandale de la rémunération des patrons ne date pas d’hier. Tout le monde a en tête les parachutes dorés avec lesquels sont partis certains patrons qui ont dirigé des entreprises du CAC 40. Les gouvernements de gauche comme de droite n’ont que trop tardé pour agir.

Un patron qui a fait gagner de l’argent à son entreprise, à tous ses collaborateurs et à ses actionnaires doit pouvoir partir avec une  certaine somme d’argent, mais dans les limites du raisonnable. Et comme on sait d’avance qu’il y aura des abus, il est urgent et nécessaire de légiférer. Voilà la conclusion à laquelle est arrivé le député UMP Philippe Houillon dans son rapport. Afin d’encadrer au mieux les rémunérations des big bosses, le parlementaire a rédigé 16 propositions.

Reste une inconnue et de taille : le gouvernement va-t-il soutenir cette proposition de loi ? Si celui-ci souhaite brosser son électorat dans le sens du poil, gageons qu’il n’en fera rien. Cette mesure, pourtant, est populaire. Alors, Mesdames et Messieurs les Ministres, il serait bien de ne pas agir de manière partisane pour quelques-uns, mais plutôt dans le véritable intérêt général.

                                                             Annie Peurien

Publié dans L'économie en France

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